Position de l’ASA
Wednesday 31 January 2007NON Ã la caisse unique
L’Association Suisse d’Assurances s’oppose à une caisse unique pour l’assurance-maladie. Elle affaiblirait la concurrence sans résoudre la question des coûts et ne laisserait pas aux assurés la possibilité de choisir librement leur assureur.
Zürich, 31. Januar 2007 - La haute qualité du système de santé helvétique a son prix, mais tout le monde est d’accord que ce prix doit être contenu dans des limites. Une caisse unique ne résout cependant pas le problème des coûts. Bien au contraire : l’actuelle concurrence entre les assureurs a fait que les coûts de gestion sont en baisse, que le contrôle des frais est bon et que des modèles d’assurance économiques ont été développés. Ce n’est pas le système des caisses-maladie autonomes qui est responsable de l‘évolution des coûts, mais bien les conditions-cadres actuellement en vigueur. Des mesures visant à diminuer les coûts, telles que le réexamen du catalogue des prestations ou l’abrogation de l‘obligation de contracter ont déjà été retenues dans les travaux de révision de la loi sur l’assurance-maladie LAMal qui sont en cours.
Libre choix de la caisse et responsabilité personnelle
La concurrence permet aux assureurs-maladie d’organiser leur activité chacun à sa manière dans les limites de la loi sur l’assurance-maladie. C’est ce qui rend possible la création de modèles d’assurance innovateurs tels que le modèle Managed-Care, et donne aux consommateurs la possibilité de choisir entre différents produits. Une caisse unique priverait les assurés de la possibilité de choisir librement leur caisse et les produits. De surcroît, le système de financement prévu enlève aux assurés la latitude d’aménager individuellement leurs primes en optant, par exemple, pour une franchise plus élevée. De ce fait, il n’est pas tenu compte du comportement des assurés qui font preuve de responsabilité personnelle.
Quant à la question du financement, elle doit être qualifiée de véritable « blackbox » de l’initiative. Il en résulte des incertitudes en ce qui concerne les incidences financières qu’impliquerait le changement de système. Si des lacunes se présentent dans le financement des prestations, celles-ci devraient être comblées par des recettes fiscales qui toucheraient principalement la classe moyenne.
Optimiser l’actuelle LAMal
Au vu de ce qui précède, l’ASA refuse résolument l’introduction d’une caisse unique pour l’assurance-maladie. Le système actuel de l’assurance-maladie est le résultat d’un processus politique de longue haleine. Aux yeux de l’ASA, c’est en optimisant la LAMal existante que le système pourra être amélioré et que les problèmes existants pourront être résolus.